la mobilité partagée conçue de façon collaborative

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la mobilité partagée conçue de façon collaborative

Dites « mobilité partagée » et l’imaginaire commun l’associera très vite aux services de co-voiturage. Pourtant, le domaine recouvre une réalité et des ambitions beaucoup plus larges. De l’inclusion à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en passant par la réorganisation de nos modes d’innovation. Judit Batayé, experte du futur de la mobilité et de l’open innovation nous explique comment la mobilité partagée construit un futur souhaitable de la mobilité. Interview.

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Avec la distanciation sociale imposée par la crise sanitaire, la « valeur partage » semble être mise au second rang… Quelles ont été les conséquences de la crise sur la mobilité partagée ? Quels enseignements de cette crise tirez-vous ?

J’ai vécu cette crise de l’intérieur en tant que membre du conseil d’administration de Som Mobilitat (coopérative de partage de véhicules en Catalogne). Alors que nous connaissions une forte croissance depuis deux années, du jour ou lendemain, tout s’est effondré avec le confinement. Entre le mois de mars et le mois de mai, nous avons encaissé un recul brutal des réservations de l’ordre de 85%.

Cette période a également été intense en apprentissages. Si, bien entendu, nous avons augmenté le degré de vigilance sur les conditions sanitaires en systématisant la présence de gels et de masques dans chaque véhicule partagé et en aérant chaque véhicule avant et après leur utilisation, cette crise nous a également appris à faire preuve d’une plus grande solidarité. C’est ainsi que nous avons très rapidement mis à disposition des véhicules dont la Renault ZOE, pour que des professionnels de santé puissent se rendre à l’hôpital sans difficulté.

Autre enseignement important : le ressenti des citoyens. Si le confinement a été une période difficile, nous avons également constaté que les citoyens ont apprécié retrouver leur ville moins congestionnée, moins polluée tant sur le plan sonore, visuel, que celui des émissions de CO2.

Cette ville plus « propre », est justement rendu possible avec une mobilité partagée. Nous y contribuons avec des véhicules à faibles émissions et avec des déplacements optimisés. Nous pensons que cette expérience devrait motiver les municipalités à adopter une vraie politique de mobilité partagée dans le futur.

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Judit Batayé, experte du futur de la mobilité

Nous avons beaucoup associé la mobilité partagée à la connexion entre utilisateurs, mais le futur de la mobilité partagée ne réside-t-il pas avant toute chose dans le partage réussi des données, plus que dans le partage entre citoyens ?

Tout à fait. L’enjeu d’une mobilité partagée efficace réside en grande partie dans la gouvernance des données pour fluidifier au maximum les parcours des citoyens. L’objectif est d’arriver à de vrais systèmes de MaaS (Mobility as a Service) qui permettent aussi bien d’informer que de réserver, ou encore de calculer le meilleur trajet (rapidité, impact environnemental…) d’un point A à un point B avec des moyens de transports qui mêlent le public et le privé et l’agrégation de services complémentaires. Le modèle n’est pas nouveau. Il a été inventé en 2006 par le finlandais Sampo Hietanen, qui le décrivait alors comme “le Netflix de la mobilité”. Mais sa mise en place est parfois complexe, due au partage des données nécessaires au bon développement de ce type de services. Je constate toutefois que les choses vont dans le bon sens avec beaucoup d’initiatives qui voient le jour.

L’enjeu d’une mobilité partagée efficace réside en grande partie dans la gouvernance des données.

Si je devais sélectionner un projet, je parlerais du projet test « Renfe as a Service » (RaaS), une expérience de mobilité complète qui vous permet d’utiliser les services de Renfe (la société nationale d’exploitation des chemins de fer espagnols, équivalent de la SNCF en France) et d’autres opérateurs de transport, à partir d’une seule application. Cette solution fluidifie le parcours des utilisateurs vers les stations de trains, ou depuis ces dernières en multipliant les services de mobilité. Ce partage des données permet de créer une véritable intégration qui rend la mobilité des voyageurs réellement fluide. Je pense que nous devons tendre vers ces modèles d’intégration des données.

Avec votre cabinet de conseil Six-Ter, vous défendez également l’idée d’une économie du partage au service de l’inclusion, en intégrant les principes de l’économie sociale et solidaire. Pouvez-vous nous donner des exemples où la mobilité collaborative contribue à cette inclusion ?

Je pense que cette logique d’inclusion est au cœur de la philosophie de l’économie du partage. Encore une fois, les projets sont nombreux mais j’apprécie tout particulièrement la démarche de Taxistop en Belgique qui met la solidarité au service des plus fragiles comme partie intégrante de ses objectifs, que cela soit sur le plan du logement ou de la mobilité. Nous pourrions également citer Mobicoop qui propose une offre de transport solidaire capable de desservir les populations dans le besoin et les lieux les moins denses en transports en commun.

Et de façon plus large, je pense que les avancées technologiques, notamment dans la voiture autonome, vont également travailler en faveur de l’inclusion. Je me souviens encore de la réaction de ma mère, âgée de 72 ans, quand elle a découvert l’annonce de WAYMO et son service de voiture autonome. Elle était extrêmement enthousiaste sur les possibilités que cela pourrait lui offrir !

En diminuant le nombre de véhicule par personne, l’économie du partage permet par nature de diminuer l’impact environnemental. Comment la mobilité partagée se réinvente-t-elle pour adresser plus fortement ce challenge ?

Pour avoir un réel impact environnemental, la mobilité partagée doit se concevoir de façon collaborative en intégrant l’ensemble des parties-prenantes : villes, infrastructures, constructeurs… mais également l’ensemble des métiers concernés par la mobilité : les ports, les livreurs… car tout est interconnecté. La mobilité partagée est donc aussi un enjeu collectif pour que chaque maillon de la chaîne pense son approche de façon durable. Si, par exemple, les infrastructures ne suivent pas, les constructeurs ne trouveront pas leur place pour développer des services électriques.

Pour avoir un réel impact environnemental, la mobilité partagée doit se concevoir de façon collaborative.

Si je reviens sur l’exemple des livraisons, à Barcelone, le nombre croissant de livraisons « type Amazon » est un véritable problème dans la congestion des villes. Il y a donc un enjeu logistique avec la construction de points de dépôts pour décongestionner la ville et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre. La mobilité partagée passe aussi par ce type d’optimisations logistiques.

Justement, on voit que la coordination collective est essentielle pour répondre à de tels enjeux. Comment faire pour éviter les silos et que chacun construise ses solutions de façon isolée ?

Je crois beaucoup aux logiques de hubs de mobilité. C’est pour moi le meilleur moyen de faire de l’innovation « ouverte » qui intègre réellement l’ensemble des parties prenantes. Et dans cette logique, de nombreux projets sont enthousiasmants. Que cela soit avec Railgroup, le cluster le plus innovant à mes yeux qui applique parfaitement les principes de l’innovation ouverte. Au niveau européen, on peut également citer l’EIT Urban Mobility composé de 40 membres (villes, acteurs du transport public, universités…) qui réfléchissent ensemble aux futurs souhaitables de la mobilité. Ici, à Barcelone, la Cámara de Comerç de Barcelona, réunit les industriels pour inventer la mobilité du futurEt le consortium Barcelona Global, qui regroupe les entreprises les plus importantes de la région pour promouvoir un nouveau modèle de mobilité durable, sûr, efficient et inclusif, a interpelé les pouvoirs publics dans un manifesto présentant quinze propositions d’actions concrètes pour remplir cette mission, intégrant des projets de stationnement, de big data ou encore la réinvention des transports publics.

Je pense donc que le futur de la mobilité devra être partagé. Pas seulement au sens du partage avec les utilisateurs finaux, mais également dans une conception partagée.

A propos de Judit Batayé

  • Plus de 20 ans d’expérience à travailler sur des projets d’innovation dans le domaine de la mobilité
  • Dirigeante de Six-Ter, structure conseil dédiée aux projets d’innovation sociale et de mobilité durable
  • Membre de OuiShare sur les thématiques liées au futur de la mobilité durable
  • Co-fondatrice de COVIDWarriors une association à but non lucratif pour accélérer les projets sociaux, sanitaires et technologiques en lien avec la crise actuelle

 

Interview par Jérémy Lopes, journaliste L’ADN

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les sciences comportementales vont-elles encourager la mobilité durable ?

Pour choisir nos moyens de transports, nous serions tout sauf… rationnels ! C’est la conviction de Jinhua Zhao, professeur à l’université américaine du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ce chercheur mise sur les sciences comportementales pour aider les villes à développer des systèmes de mobilités durables.

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REBOOT 1 : inclure les sciences comportementales dans le développement des nouvelles mobilités

Selon l’Agence de la transition écologique, les transports sont la première source d’émission de gaz à effet de serre en France. Une urgence et un défi majeurs qui poussent les décideurs et les acteurs du secteur à multiplier les alternatives et à concevoir des systèmes de mobilité plus respectueux de l’environnement. Et si la science comportementale était la clé pour opérer et réussir ce virage ? À Paris Saclay, comme au MIT, ils et elles sont de plus en plus nombreux à le penser…

« L’essentiel de ma réflexion est de reconnaître que les systèmes de transport sont composés, à égalité, des infrastructures physiques et d’êtres humains », affirme Jinhua Zhao, professeur à la tête du nouveau laboratoire sur la mobilité de l’Institut américain. Pourtant, des décennies durant, les décideurs se sont concentrés sur les percées technologiques et sur le développement d’offres de services urbains toujours plus multimodaux. Le tout, sans trop s’attarder sur la dimension comportementale des usagers. Les acteurs du secteur ont pensé que ces derniers envisageaient leur trajet quotidien presque exclusivement à partir de critères rationnels… Et les systèmes de transport reposent, pour la plupart, sur l’idée que les citoyens privilégient toujours le temps du trajet ou encore son coût.

Cette approche normative n’a pourtant pas permis de modifier en profondeur les choix des usagers pour des déplacements plus soutenables. « Il semble donc nécessaire de mieux prendre en compte l’apport des sciences comportementales, notamment de la psychologie sociale, pour élaborer et mettre en œuvre des solutions facilitant un changement durable des comportements de mobilité », écrivait en 2019, le prix Nobel d’économie, Joseph E. Stiglitz. « Les gens prennent des décisions de toutes sortes de manières différentes. L’idée que les gens se réveillent et calculent l’utilité de prendre la voiture par rapport au bus, à pied ou à vélo et trouvent celui qui maximise leur utilité ne correspond pas à la réalité », déclarait le professeur Jinhua Zhao dans un article du MIT intitulé « Qu’est-ce qui fait bouger les gens ? ».

REBOOT 2 : inciter les citoyens à changer de comportement

Le problème étant posé, sur quelles données se concentrer pour développer des systèmes de mobilité durables ? Après vingt ans d’études et de professorat notamment au MIT, le chercheur et directeur du laboratoire sur les mobilités de l’Institut du Massachusetts se concentre aujourd’hui sur trois thèmes : les aspects émotionnels, la conception et la politique du transport.

Une approche inédite qui lui permet de comprendre, par exemple, le succès des cartes à puce multimodales, l’impact des réductions de prix des transports sur la fréquentation, les conséquences du sentiment de fierté de certains conducteurs au volant de leur voiture, ou encore, comment les attitudes discriminatoires potentielles de classe ou de race influencent les préférences en matière de covoiturage.

Des données qui, bien exploitées, peuvent représenter une multitude de leviers à activer pour modifier et anticiper les usages. « Les différentes disciplines des sciences humaines et sociales permettent de comprendre les comportements, de mieux cerner et anticiper les freins, et d’inspirer les outils d’intervention pour accompagner la transition vers des mobilités plus durables. Néanmoins, pour agir plus efficacement, ces différentes approches doivent être combinées », a également déclaré Anaïs Rocci, spécialiste de l’analyse des changements de pratiques de mobilité, dans le cadre d’un workshop à Saclay sur « Les nouvelles mobilités à la lumière des sciences humaines et sociales ».

REBOOT 3 : inspirer les prochaines politiques publiques en matière de mobilité

Les municipalités seront-elles prêtes à se saisir de ces données pour élaborer des systèmes de mobilité transparents, inclusifs et soutenables en se confrontant à des systèmes de valeurs encore très enracinés dans la société ? Comme ceux que l’on trouve encore dans certains pays émergents qui, comme dans beaucoup de pays du Nord auparavant, ont fait de la possession de voiture un signe extérieur de richesse. « Nous sommes à l’aube des changements les plus profonds dans l’univers des transports : une combinaison sans précédent de nouvelles technologies, telles que la voiture autonome, l’électrification, l’IA… », a affirmé Jinhua Zhao. Et le chercheur d’ajouter : « De nouveaux objectifs sont apparus, notamment la décarbonisation, la santé publique, le dynamisme économique, la sécurité des données et la justice sociale. Le calendrier de ces changements – la décarbonisation en particulier – est court, dans un système régi par des quantités massives d’actifs fixes et durables, cumulées à des comportements et une culture enracinés », conclut Jinhua Zhao qui, lui, n’a pas hésité à participer aux réformes de la politique de transport au sein du MIT. Les transports en commun sont désormais gratuits et les tarifs de stationnement ont été modifiés. Résultat : “l’autosolisme” a chuté, les demandes de stationnement ont diminué et les employés semblent satisfaits des changements opérés. Un avant-goût de nos prochaines politiques publiques en matière de mobilité ?

 

Sarah Sabsibo, journaliste L’ADN

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Dans quelques années, des voitures volantes et électriques fendront l’air. Anita Sengupta, l’incontournable spécialiste de l’ingénierie spatiale, passée par la NASA et Hyperloop, travaille à leur démocratisation. Mais les défis restent nombreux avant de profiter d’un véritable écosystème de mobilité aérien…

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Une feuille de route d’un nouveau genre a vu le jour de l’autre côté de l’Atlantique. Le Forum économique mondial et la ville de Los Angeles ont établi sept principes pour rendre la mobilité urbaine et aérienne éthique. La dernière étape avant de voir ces engins nous déplacer dans nos métropoles ? Pour le moment, les appétits s’aiguisent : constructeurs et fournisseurs de mobilités multiplient les partenariats et levées de fonds, affinent leurs technologies et sont en passe de faire du ciel un nouvel espace de mobilités propres et silencieuses.

CHALLENGE 1 : démocratiser la mobilité aérienne urbaine

Après 20 ans passés à développer des technologies qui ont permis l’exploration de Mars, des astéroïdes et de l’espace lointain, puis un doctorat sur la recherche ionique à la NASA, Anita Sengupta a travaillé au sein de Virgin Hyperloop en tant vice-présidente principale de l’ingénierie des systèmes. Son impressionnant parcours l’amène aujourd’hui à explorer l’avenir de la mobilité urbaine aérienne avec la startup Airspace Expérience Technologies dont elle est la co-fondatrice. Basée à Detroit, dans la Motor City, l’ancienne capitale américaine de l’industrie automobile, cette startup dessine le futur d’une mobilité aérienne.

Un marché qui, selon le cabinet de conseil Roland Berger représenterait un montant annuel de 80 milliards de dollars d’ici 2050, dont la progression serait celle-ci : « Pour commencer, nous pensons que les services seront très chers et exclusifs, mais à plus long terme, à mesure que les coûts d’exploitation deviendront plus évolutifs, ils ressembleront davantage aux services de transport public premium d’aujourd’hui tels que les taxis », a déclaré Manfred Hader, responsable de la pratique aérospatiale et défense de Roland Berger. Et ces taxis, Anita Sengupta y travaille. La spécialiste des fusées promet des voitures volantes à la demande qui iraient cinq fois plus vite pour le même prix qu’un trajet de type Uber. Et ce, d’ici quelques années.

CHALLENGE 2 : résoudre l’équation économique de la voiture du futur

Plus sûrs, plus propres et plus silencieux que les hélicoptères, ces véhicules volants sont capables également de transporter plus de personnes. Résultat, selon le cabinet britannique Ayming, plus d’une centaine d’entreprises travailleraient sur l’exploitation des eVTOL, (pour avion à décollage et atterrissage vertical électrique). Dont l’entreprise d’Anita, qui avec son MOBI-One, un transport aérien écologique et silencieux et qui peut transporter jusqu’à cinq personnes, s’est allié à Spirit Aerosystems, un fournisseur mondial de structures d’avion.

L’objectif ? Massifier la production et réduire les coûts avant de se lancer dans la commercialisation de ces MOBI-One. Reste que les ingénieurs se heurtent à plusieurs défis pour commercialiser ces services de mobilités du futur. Voler coûte cher : la société japonaise SkyDrive prévoit de commercialiser ses eVTOL à deux places d’ici 2023 pour environ 300 000 $ à 500 000 $. La startup allemande Volocopter propose de son côté un trajet de 15 minutes pour 354 $. Mais ce n’est pas tout, le stockage d’énergie reste limité et demeure un véritable défi à relever. Les spécialistes évoquent la nécessité de développer une batterie lithium à plus grande densité énergétique pour augmenter leur autonomie. Les ingénieurs et les municipalités planchent également sur la sécurité. Comment éviter des collisions et les embouteillages dans le ciel ? « Ils ne seraient pas bondés de taxis aériens à proximité. Les taxis aériens seraient correctement espacés pour la sécurité avec « une bulle d’espace aérien » autour d’eux en cas d’urgence. Les heures de décollage seraient réglementées, éventuellement par un système de contrôle de la circulation aérienne qui aurait des surveillants humains aussi longtemps que les considérations de sécurité l’exigent, avant de devenir finalement autonome », expliquait Anita Sengupta au quotidien économique, Financial Times.

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Anita Sengupta, spécialiste de l’ingénierie spatiale

CHALLENGE 3 : inscrire la voiture volante dans la réglementation

Et d’autres défis demeurent dans cette course spatiale, tels que la certification et les infrastructures. Quel cadre normatif apporter à ces eVolt ? Où vont-ils décoller et atterrir dans nos centres urbains avec des gratte-ciels ? Sans parler de l’appétence pour le public pour ces nouveaux transports. « De manière générale, grâce à l’utilisation de l’espace urbain aérien, il y aura moins de pollution et l’environnement sera plus agréable pour les piétons », prédit Anita Sengupta. Des arguments de poids pour convaincre des citoyens réticents à monter à bord de ces taxis volants électriques de la part de l’ingénieure qui aime à rappeler que « The sky is not the limit, only the beginning»…

 

Sarah Sabsibo, journaliste L’ADN

L’ADN est le média de l’innovation qui analyse chaque jour les meilleurs concepts de la nouvelle économie sur le web et en format revue.

 

Copyright : Lloyd Horgan, iflyasx.com

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Carlo Ratti : de la «smart city» à la «senseable city»

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Carlo Ratti : de la «smart city» à la «senseable city»

Alors que le mot “smart city” n’a pas encore fait son entrée dans le dictionnaire, sa définition même est encore au centre des discussions. Technologique pour les uns, citoyenne pour les autres. Carlo Ratti, architecte-ingénieur à la tête du MIT Senseable City Lab, l’un des principaux centres de recherche sur les smart cities, préfère quant à lui la dénomination “senseable city”. Que se cache-t-il derrière ce concept ? Entretien.

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Pourriez-vous expliquer le concept de senseable city ?

Nous vivons une époque fascinante où la technologie est omniprésente. Cela impacte directement la façon dont nous dessinons, vivons et comprenons la ville avec notamment la convergence entre le physique et le numérique. L’exemple le plus criant est l’évolution d’Internet qui s’est mué en Internet des objets. Cette mue a également rendu les villes « intelligentes », elles sont devenues des « smart cities ». Une appellation à laquelle je n’adhère pas car elle met la technologie au cœur de sa définition et de son concept. Je préfère lui donner une appellation plus humaine, qui privilégie les besoins des citoyens, celle de senseable cities. Dans ces modèles, l’important est d’anticiper et de satisfaire les besoins des habitants en premier lieu. La ville devient une ville sensible, où l’optimisation des espaces urbains ne fonctionne qu’en intégrant les considérations sociales au processus de réflexion et de conception.

Quelle place doivent prendre les technologies dans le futur des villes ?

En 1966, l’architecte Cédric Price a formulé cette phrase qui me semble très juste : « La technologie est la réponse, mais quelle est la question ? ». Cette question était aussi importante à l’époque qu’elle l’est aujourd’hui. C’est pour cela qu’il est intéressant de l’aborder sous le prisme des senseable cities. En effet, la technologie peut nous permettre de mieux vivre, mais comment l’utiliser de manière plus responsable ? Comment peut-elle répondre aux plus grands défis de notre siècle : du changement climatique à la ségrégation ? La technologie est un outil, mais elle doit coexister avec les grandes conversations sociétales. En politique par exemple, la technologie pourrait nous permettre d’engager le débat sur l’avenir souhaité de nos villes.

Vous défendez donc une vision dans laquelle les citoyens coconçoivent la ville.

Absolument ! L’important est d’avoir leurs retours et de constamment leur demander leur opinion sur la ville qu’ils souhaitent pour demain.

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Carlo Ratti, architecte-ingénieur à la tête du MIT Senseable City Lab

Comment concevoir cette ville capable de s’adapter et d’interagir avec ses habitants ?

Cela se produit déjà aujourd’hui avec l’Internet des objets. Grâce à des capteurs, par exemple, des immeubles commencent à nous répondre et agir quasiment comme un être vivant. On peut également constater que les designers et les architectes réfléchissent à rendre l’environnement plus intelligent et organique pour mieux communiquer avec lui. Nous sommes proches de ces modèles. Nous avions développé, avec SideWalk Labs, la « Dynamic Street » à Toronto : un projet expérimental pour rendre les rues modulables selon la fréquentation, les horaires et les usages. Nous devons continuer et multiplier ces expérimentations de villes pensées par des start-up, des citoyens… pour les rendre véritablement interactives.

Nous voyons une recrudescence des applications citoyennes sur smartphone. Est-ce un moyen de concevoir ces senseable cities ?

Ces applications ouvrent de nouvelles possibilités, de nouveaux réflexes, un nouveau langage. Je pense que le plus important dans cette démarche est d’avoir un feedback. Un mot qui résonne très fortement dans les senseable cities. Je pense d’ailleurs que le feedback est LE mot de la smart city. Il faut toujours considérer les citoyens comme l’ingrédient principal de ces évolutions, connaître leur opinion s’avère indispensable.

Concrètement, comment changer ces paradigmes et adopter ceux d’une senseable city ?

C’est une question d’éducation démocratique. Et toute éducation est basée sur la participation. Les villes doivent maintenir les citoyens engagés et leur permettre de faire partie du débat. Les Latins avaient deux mots pour décrire les villes : « urbs », la ville physique et « civitas », les citoyens. Ils pensaient d’ailleurs qu’il n’était pas possible d’avoir l’un sans l’autre. Nous devons revenir à ce paradigme pour redonner un équilibre aux villes, et ce, via les citoyens.

En parlant de mise à contribution des habitants, votre projet « Paris Navigating Gym » est un bateau qui fonctionne avec l’énergie des sportifs. L’énergie humaine pourrait-elle contribuer au fonctionnement de la ville de demain ?

Je ne pense pas. Le but était de montrer aux gens l’importance de leur propre énergie. Ce projet est majeur d’un point de vue pédagogique, et fait ainsi réfléchir sur l’efficience du corps humain et de l’énergie qu’il produit et utilise. Au quotidien, la « machine humaine » utilise moins d’énergie que l’usage quotidien d’un ordinateur.

Cette énergie est majoritairement à vocation vitale, pour faire fonctionner le corps et vivre. En revanche, l’énergie qui n’est pas utilisée peut-être collectée, transformée et employée à faire fonctionner des éléments extérieurs comme ici avec le bateau. Mais rapporté à l’échelle d’une ville, il faudrait bien plus d’habitants qu’une ville puisse supporter pour la faire fonctionner.

Il est vrai que l’énergie humaine est utilisée tous les jours pour la mobilité douce. Nous le voyons déjà avec la marche et le vélo. Mais cela a tendance à évoluer. Pour le vélo par exemple, l’énergie humaine est de plus en plus combinée à une nouvelle source d’énergie (électrique) afin d’économiser la première. C’est hybride. C’est la convergence entre le naturel et l’artificiel.

Quels modèles de mobilité voyez-vous s’installer dans un avenir proche ?

J’imagine une imbrication de systèmes. Aujourd’hui, nous avons déjà accès à une multitude d’informations et de choix autour de la mobilité depuis notre smartphone. L’avenir réside donc dans ces choix de transports foisonnants. Et je pense que nous n’en sommes qu’au début. Il faut avoir conscience que c’est une dynamique puissante qui est en marche. Derrière chaque choix de véhicule, il y a un citoyen et une manière de se déplacer. Ce qui à terme créera des combinaisons infinies que centraliseront les applications de mobilité multimodales qui se retrouveront partout.

Ces usages numériques sont croissants et amènent avec eux un nouveau débat autour de la pollution de ces services. Selon vous, le numérique est-il un allié ou un ennemi de la décarbonation de nos villes ?

Nous savons que les technologies de l’information et de la communication utilisent de l’énergie, la question à se poser est surtout : « comment les utilise-t-on ? ». Nous pouvons utiliser ces technologies pour poster des photos sur Instagram et finalement gaspiller cette énergie, ou alors l’employer à réduire les bouchons en ville… L’optimisation permise par la technologie contribue à réduire les émissions carbones, même si elle en est en partie responsable.

Quelle est votre smart city rêvée ?

Pour épouser la vision du grand architecte Yona Friedman, je dirais une ville construite « avec le peuple, par le peuple et pour le peuple ». Tout part des citoyens.

Aussi, architectes et designers doivent tendre vers une plus grande convergence entre le naturel et l’artificiel, et trouver comment ces deux mondes peuvent travailler ensemble de manière plus efficiente.

 

Interview par Vincent Thobel, journaliste L’ADN

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Copyrights : Sara Magni, David Pike, CRA

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l’écomobilité réinvente les trajets

L’écomobilité touche l’ensemble des questions de mobilité et de modes de vie à l’heure de la transition énergétique. Mais comment l’intégrer dans le quotidien des habitants des villes et des zones rurales ? Et par quels moyens la concrétiser pour que chacun se l’approprie ? Voici quelques recettes à tester.

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Recette n°1  : comprendre l’écomobilité avec une pincée d’imagination

Le principe de l’écomobilité regroupe à la fois les initiatives et les infrastructures permettant une mobilité durable, que ce soit en ville, en zone périurbaine ou rurale. Imaginez ainsi les services publics, les commerces, les écoles, près les uns des autres et facilement accessibles alors que, dans les rues, circuleraient des tramways, des véhicules électriques en autopartage, des gyropodes et des vélos sur des pistes cyclables. De nouvelles habitudes de mobilité voient progressivement le jour dans ce sens.

Tous ces véhicules pourraient par exemple rouler sur une chaussée qui absorberait 10 à 20 % des rayons du soleil. Le revêtement de sol pourrait ensuite transmettre cette énergie aux bâtiments adjacents afin de chauffer l’eau. Sur les trottoirs, le végétal reprendrait sa place et créerait de l’ombre pour diminuer le rayonnement solaire en période de canicule. Chacun se partagerait alors la chaussée avec une mobilité douce qui s’inscrirait dans une démarche de développement durable. L’écomobilité, pour la faire advenir il faut d’abord la rêver un peu !

Recette n°2 : mélanger écomobilité et électromobilité à feu doux

Si les deux notions ne sont pas équivalentes, les solutions apportées par l’écomobilité incluent celles apportées par l’électromobilité. Elles vont de l’autopartage, aux vélos, en passant par les gyropodes et tous les autres moyens de locomotion durables. L’écomobilité aborde aussi la question des infrastructures qui facilitent les trajets. Elle couvre ainsi, à la fois l’usage de véhicules propres, et tout ce qui permet leur fonctionnement : les bornes électriques, l’origine renouvelable de l’électricité, l’aménagement de la chaussée, etc.

Recette n°3 : associer les trois principaux ingrédients de l’écomobilité

Le présent et le futur de l’écomobilité reposent sur trois principaux piliers :

la multimodalité et l’intermodalité

Pour atteindre l’idéal de l’écomobilité, une diversité de transports disponibles est indispensable. Où qu’il se trouve, chacun devrait avoir accès, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, à un ou plusieurs modes de transport adaptés à son besoin, c’est-à-dire à une offre multimodale. L’intermodalité concerne, quant à elle, la possibilité d’utiliser des moyens de transport différents sur une même zone, un même parcours. Ces deux concepts complémentaires sont une base pour améliorer les solutions de mobilité durable. Les villes, espaces densément peuplés par excellence, sont logiquement les mieux dotées et font figure de laboratoires des nouvelles mobilités.

les véhicules propres et partagés

La multimodalité et l’intermodalité reposent en priorité sur des véhicules propres, c’est-à-dire électriques ou électrifiés, et/ou partagés. Des usages rendus possibles – et surtout simplifiés à l’extrême – par l’omniprésence de la connectivité. Le free-floating offre, par exemple, un avantage dans l’autopartage : il permet de laisser et de récupérer le véhicule presque n’importe où.

Mobilize, la marque de Renault Group qui voit la mobilité au-delà de la possession d’un véhicule, se positionne sur ces nouvelles mobilités. Son service d’autopartage en free-floating Zity by Mobilize, par exemple, est 100% électrique et particulièrement adapté aux centre-villes des métropoles. Et sa solution Mobilize Share de location et de partage de véhicules répond à de multiples besoins de déplacements, au plus près des habitants, et plutôt en dehors des grandes agglomérations.

les nouvelles technologies

Aujourd’hui, l’écomobilité se concrétise aussi à travers les applications mobiles reliant les humains aux véhicules en un clic. Et tout ce qui a été imaginé dans la littérature de science-fiction pourrait bien devenir réalité !

Par exemple, Mobilize s’appuie sur une plateforme technologique pour propose des offres de mobilité adaptées au besoin de chaque utilisateur. Elles comprennent l’usage d’un véhicule et un ensemble de services associés, Mobilize Duon’est pas qu’un micro-véhicule électrique pour la circulation en ville, Mobilize Bento n’est pas qu’un mini-utilitaire électrique pour la livraison de biens et de services en zone urbaine… Chacun est une interface connectée entre l’utilisateur et l’infrastructure, qui ouvre mille et une possibilités en termes de services pour fluidifier la mobilité, optimiser son coût et réduire son impact sur l’environnement.

Recette n°4 : inviter les acteurs de la transition énergétique à partager la table

Chacun est finalement acteur des solutions d’écomobilité. Mais, pour y parvenir, il est nécessaire que les politiques publiques soient suivies d’effets. Selon une étude du groupe Arcadis, c’est Hong Kong qui a la palme des endroits du monde où la mobilité est la plus durable, notamment grâce à son métro particulièrement efficace. En Europe, c’est Vienne, en Autriche, qui fait figure de modèle avec un centre-ville piéton et des transports en commun en majorité électriques.

Les constructeurs automobiles sont bien évidemment en première ligne pour concevoir des solutions de véhicules électriques et connectés, qui répondent aux enjeux de l’écomobilité et de mobilité durable. Tout comme l’ensemble des entreprises qui innovent pour un transport individuel ou en commun propres. Des nouvelles marques émergent, qui repensent le design de la mobilité au-delà de l’objet automobile, afin de prendre en compte tous les points de contact entre l’usager et sa mobilité.

L’écomobilité inclut donc toutes les possibilités de transport de chaque individu, chaque entreprise, chaque collectivité, pour parvenir à une autre forme de mobilité, durable et douce. Et cela, à travers des innovations, des initiatives publiques et privées, et une réflexion en commun entre les différentes parties prenantes.

 

Copyright : LeoPatrizi, Tramino, Elektronik-Zeit

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REBOOT

les mobilités du futur sur la piste de l’inclusion

Comment penser les mobilités du futur sans réfléchir à leurs dimensions inclusives ? Systèmes autonomes, accompagnement dans les territoires, applications… Des solutions émergent pour offrir demain, à tous et à toutes, les moyens de se déplacer. Petit florilège d’initiatives motrices d’inclusion.

  • connectivité
  • transport à la demande

En France, selon l’enquête « Mobilité et modes de vie en 2020 » réalisée par le Forum Vies Mobiles : 3 personnes sur 4 déclarent être contraints dans leurs déplacements. Une inégalité qui peut produire des conséquences sociales terribles au quotidien. Et pour cause : 1 Français sur 4 a déjà renoncé à un emploi à cause de difficultés à se déplacer. Mais les acteurs du secteur redoublent d’effort pour imaginer des modèles accessibles à tous et – pourquoi pas ! – revenir à la promesse initiale de la mobilité : se mouvoir en toute liberté. Les enjeux ? Réduire les conséquences sociétales de telles inégalités, décloisonner les territoires et potentiellement s’ouvrir à de nouveaux marchés…

REBOOT 1 : la refonte des transports territoriaux

« La première urgence est de s’interroger sur les fractures sociales et territoriales, et in fine sur l’égalité de l’offre de mobilité en France », déclarait Valérie Dreyfuss, déléguée générale du laboratoire de la mobilité inclusive. Ces fractures sociales, au cœur de l’espace public, soulèvent le rôle des collectivités territoriales et de leur accompagnement dans l’émergence de nouveaux services inclusifs. Mais agir sur l’égalité de l’offre nécessite souvent de repenser nos infrastructures. Transdev, opérateur de mobilités français, propose par exemple des solutions pour accompagner le transport des personnes en situation de handicap. Comment ? En aménageant des stations et rampes d’accès de tramways et bus, en déployant des véhicules à plancher bas,​ et en travaillant la signalétique et les canaux de communication visuelle, sonore ou sensible.

REBOOT 2 : l’accompagnement au cœur de la mobilité

« Compagnon de route », un métier du futur ? Tout porte à croire que l’accompagnement des personnes en situation de handicap dans leur déplacement sera un service indispensable dans nos territoires si l’on souhaite entamer la transition inclusive des mobilités. La plateforme Mon Copilote l’a bien compris. Son modèle est d’accompagner les personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements, qu’ils soient professionnels, quotidiens ou de loisirs. La plateforme permet aux pilotes et copilotes de choisir leur mode de transport : voiture, train, avion, bus, métro ou même à pied, et de se faire accompagner pour le voyage. Autre initiative : Wheeliz. Créée par Charlotte de Vilmorin, cette start-up se définit comme le Airbnb du véhicule aménagé, et permet des véhicules aménagés pour les personnes à mobilité réduite, le tout entre particuliers.

REBOOT 3 : le véhicule autonome en guise de voiture pour personne à mobilité réduite ?

Ses promesses de rapidité et de fiabilité nous ont peut-être fait oublier sa dimension inclusive mais la voiture autonome a beaucoup à offrir en la matière ! Shelley Lin, une professeure en génie électrique et informatique à Northeastern, aux États-Unis, s’est donnée pour objectif d’utiliser l’intelligence artificielle pour révolutionner le transport des personnes aveugles et malvoyantes. Mais le défi est de taille ! Il s’agit d’analyser les données en temps réel et de donner des instructions fiables avec la nécessité de comprendre les mouvements et les comportements des passagers. En résumé, il faut pouvoir créer des communications bidirectionnelles entre le véhicule et les passagers : « Dans un véhicule autonome, les personnes voyantes seront très distraites. Ils ne seront pas conscients de leur environnement, tout comme une personne aveugle le sera, alors dans ce cas, nos travaux pourraient également les soutenir, ce qui représente un nombre énorme de personnes », explique Nicholas Giudice, professeur d’informatique spatiale à l’Université du Maine.

Les mobilités du futur devront penser la question du genre, du handicap, de l’âge, ou encore de la diversité des territoires et de leurs réalités économiques. La pandémie pourrait-elle accélérer le virage inclusif des mobilités ? C’est l’espoir du Forum Économique Mondial qui évoque la notion de mobilité universelle et qui mise sur l’innovation, les partenariats publics-privés et la coopération pour faire de la mobilité une réalité pour tout le monde, sans exceptions…

 

Vincent Thobel, journaliste L’ADN

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comment le design fiction impacte les mobilités

Que peut nous dire le « design fiction » en matière de mobilité ? Comment nous aide-t-il à anticiper nos usages ? Noémie Aubron, fondatrice de la newsletter à succès “La Mutante” et spécialiste dans l’accompagnement de démarches d’innovation, nous éclaire sur les pouvoirs des low techs.

  • connectivité
  • design

Quels sont les ressorts du « design fiction » dans votre travail ?

J’essaie d’articuler ce qui est du ressort du « scientifique », de la raison, comme des études prospectives, avec des éléments qui sont plus de l’ordre de l’intuition et des signaux faibles. Ce sont ces comportements un petit peu étranges dans le présent, qui peuvent augurer d’un futur et que l’on peut connecter à un scénario de prospective. Pour donner corps à cette matière ou à cette vision, on a recours à des formats un peu plus artistiques. C’est pour cette raison que l’on retrouve le terme de « design » dans « design fiction ». Jeux de rôles, expositions, affiche de magazine, fiction écrite… l’idée est d’articuler des choses qui, jusqu’à présent, ne se parlent pas. L’humain ne change pas fondamentalement, c’est l’environnement qui évolue et à ce titre, la dimension comportementaliste est aussi très importante.

Comment choisir entre le possible et le purement spéculatif ?

Cela dépend du sujet que l’on veut instruire et des personnes à qui on va faire vivre l’expérience en sachant que l’objectif, c’est de faire vivre quelque chose qui va entrer en résonance. Pour certains publics, les scénarios trop spéculatifs ne vont pas parler. Dans mon travail, j’ai plutôt tendance à me raccrocher à quelque chose de probable. J’aime ancrer ces travaux dans des scénarios de prospective qui sont éprouvés.

Ce qui est intéressant, c’est la capacité à articuler ce que l’on va vivre, comme vision long terme, avec ce qu’on peut faire concrètement.

Et parfois, quand on part sur du spéculatif, cela peut-être très intéressant pour l’ouverture d’esprit mais on peut avoir du mal à le raccrocher à son quotidien, ou encore à une feuille de route dans le cadre d’une entreprise. Ce côté probable permet de se projeter dans quelque chose de réaliste, qui a des chances d’arriver et ça, si on le prend plus au sérieux, on peut mieux s’y préparer.

Quels sont les grands imaginaires les plus intéressants en matière de mobilité ?

Il y a un sujet que je trouve très intéressant, qui est un peu galvaudé et pas totalement résolu, c’est celui des systèmes autonomes dans la mobilité. Je pense qu’il y a encore beaucoup de choses à imaginer. Je pense que c’est le sens de la technologie. Mais quid des usages ? Il y a aussi la place de la mobilité dans la ville. L’intérêt du « design fiction », c’est comment est-ce qu’on positionne un usage dans un contexte et dans une société plus globale. Penser la mobilité dans la ville, c’est imbriquer les deux sujets ensemble et là il y a beaucoup de choses à inventer autour de nos modes de vie en milieu urbain, donc de nos déplacements.

Les champs explorés demain seront-ils davantage portés sur les usages que la technologie ?

Toutes nos manières de vivre autour des usages de la mobilité sont tellement bouleversées que le vrai vecteur du changement, ce sera peut-être plus l’humain que la technologie. La manière dont on a envie de se déplacer devient une tendance forte. C’est intéressant de se dire que peut-être, la place de la sociologie est aussi forte que celle de la technologie. La compréhension des besoins et des aspirations est tout autant clé que le développement de nouvelles technologies.

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Noémie Aubron, spécialiste des démarches d’innovation

Comment le changement climatique peut-il impacter les imaginaires en matière de mobilité ?

Le changement climatique est désormais un intrant structurant de la quasi-totalité des scénarios prospectifs, ça ne peut plus être mis de côté. Moi, je travaille beaucoup sur la low tech qui, je pense, est une tendance de fond. Ce qui est assez frappant, c’est lorsqu’on explore ces imaginaires autour de la mobilité, on a une diversité de réponses qui va de quelque chose de très low tech à quelque chose de très élaboré pour répondre à ce défi climatique. Et en fonction du prisme sociologique ou du scénario prospectif dans lequel on se situe, la réponse ne sera pas du tout la même et l’usage autour de la mobilité sera très différent. Si on met le changement climatique en face des mobilités, il y a énormément d’imaginaires qui s’ouvrent et autant de prismes envisageables en fonction des forces sociologiques qui vont réussir à s’imposer. On en revient ainsi à cette dimension très sociologique de la mobilité.

En matière de mobilité, quels autres signaux faibles intéressants avez-vous pu identifier ?

La mobilité, je l’inscris dans un sujet plus large et je vois beaucoup de nouveaux usages. Je pense la mobilité comme un moment où l’on fera autre chose que se déplacer. Elle peut être une bulle où l’on fait autre chose… Et tout cela est rendu possible par les systèmes autonomes de déplacement. La mobilité couplée à des usages de concentration est quelque chose de très intéressant à creuser.

Penser les mobilités du futur, notamment la mobilité urbaine, c’est aussi anticiper le rôle des territoires dans la distribution énergétique ?

Sur le plan énergétique, je ne sais pas si l’on va passer au-delà de nos freins sociologiques, mais ma conviction, c’est qu’on va choisir d’habiter quelque part en fonction de son orientation politique. Dans certaines villes, on pourrait avoir envie de développer des systèmes en commun de résilience énergétique. Il y aura peut-être autant de villes que de petites utopies et de manières de vivre. Je vois bien la manière dont on pourrait avoir des systèmes décentralisés d’énergie dans une ville avec une sensibilité très forte sur le sujet parce qu’elle serait exposée à certains risques tandis que d’autres villes vont développer des stratégies plus technologiques parce que leur population est plus sensible à ce genre de solutions.

On va inventer de nouvelles manières de faire, mais à chaque fois avec un particularisme local.

La décentralisation de l’énergie, la capacité de décarboner la production de son énergie et de déployer une sorte d’autonomie énergétique…c’est un scénario probable mais pas forcément dans tous les bassins de vie.

Dans cette prospective où les systèmes autonomes seront démocratisés, que pourra-t-on faire à bord d’une voiture autonome dans le futur ?

Travailler, cela semble évident ! Mais il y aura aussi peut-être des loisirs, un endroit où l’on se retrouve pour faire des karaokés, des jeux collectifs, des jeux vidéo. J’imagine des endroits avec des fêtes, de vrais espaces de divertissements où l’on passe du temps ensemble à plusieurs. Comme un Blablacar réinventé, où il n’y a plus de conducteurs mais où tout le monde se déplace en même temps pour jouer. Le temps de trajet servirait à créer ou renforcer des relations sociales. Dans des emplois du temps très chargés, ces systèmes autonomes peuvent offrir des moments où l’on souffle, où l’on pourra faire sa manucure par exemple. Je vois ça comme des bulles de bien-être où l’on prendra le temps de prendre soin de soi. La question c’est, comment remobiliser ce temps de trajet qui devient un temps libre pour faire des choses qu’on n’a pas le temps de faire. En termes d’imaginaires, cela ouvre un champ des possibles et d’innovation assez vaste !

Quelle pourrait être la place de la réalité virtuelle dans ces véhicules ? Est-ce la promesse de voyages dans le voyage ?

Si l’on travaille, cela va permettre d’être comme au bureau, en tout cas dans un espace de concentration qui pourrait faire abstraction de l’endroit dans lequel on se trouve. On ne rentrera plus dans une voiture finalement mais dans un autre univers. La réalité virtuelle peut vraiment déployer des possibilités importantes.

 

Interview par Sarah Sabsibo, journaliste L’ADN

L’ADN est le média de l’innovation qui analyse chaque jour les meilleurs concepts de la nouvelle économie sur le web et en format revue.

 

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recharge intelligente, l’alliée de la voiture électrique !

TRUCS ET ASTUCES

recharge intelligente, l’alliée de la voiture électrique !

Branchez votre voiture électrique… et laissez-la gérer la suite des opérations grâce à la recharge intelligente ou “smart charging”. Mobilize, la marque de Renault Group dédiée aux nouvelles mobilités et aux services autour des véhicules, met à disposition des utilisateurs des technologies qui modulent la recharge en fonction d’informations envoyées en temps réel par le réseau électrique. But du jeu ? Limiter les coûts, privilégier les énergies bas-carbone et favoriser l’équilibre général du réseau électrique.

  • connectivité
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

avantage n°1 : faire des économies en programmant sa recharge

La connectivité des véhicules électriques Renault permet à la recharge à domicile de se déclencher ou de s’arrêter en fonction du tarif pratiqué par le fournisseur d’électricité ou de la disponibilité de l’électricité sur le réseau. Le conducteur n’a donc pas à se soucier d’étudier les potentielles évolutions du tarif en fonction de l’heure pour lancer la charge : il branche sa voiture et paramètre simplement l’horaire de fin de charge et le niveau de charge souhaités. Tout est totalement transparent pour lui.

avantage n°2 : profiter de l’électricité verte de sa propre borne de recharge pour voiture électrique

Bien réels au niveau individuel, les bénéfices de la recharge intelligente s’étendent également au collectif. La voiture va par exemple activer la charge quand les gestionnaires de réseau lui signalent un surplus de production, notamment quand le soleil tape sur les panneaux photovoltaïques ou que le vent souffle sur les éoliennes. À l’inverse, elle va l’interrompre en cas de demande supérieure à l’offre pour éviter d’aggraver le déficit, par exemple quand tout le monde allume ses appareils ménagers au même moment et que les sources d’énergie renouvelable sont moins productives. À l’échelle du réseau, la recharge intelligente augmente la part d’électricité verte dans le mix énergétique car elle encourage l’utilisation de sources d’énergie qui ont le mérite d’être renouvelables et bas-carbone, mais le défaut d’être intermittentes. S’affranchissant d’une potentielle phase de stockage, la recharge intelligente utilise à plein cette électricité dès qu’elle est produite.

avantage n°3 : se voir récompensé pour sa flexibilité

Faire des économies, c’est bien, mais gagner de l’argent, c’est mieux ! Une application comme Mobilize Smart Charge sait déclencher ou interrompre la recharge pour préserver un équilibre, en temps réel, entre la production et la consommation d’énergie sur le réseau.

Le conducteur branche sa voiture quand il rentre chez lui, et paramètre son heure de départ avec son niveau de charge associé sur Mobilize Smart Charge, simplement et une fois pour toutes. L’application prend ensuite la main, pour recharger le véhicule en fonction de la disponibilité de l’électricité sur le réseau., tout en lui assurant le niveau d’autonomie souhaité.

Aux Pays-Bas, en France et en Belgique, où l’application Mobilize Smart Charge est disponible, les conducteurs des modèles Renault E-TECH électriques (Mégane, ZOE, Twingo, et bientôt Kangoo) sont rémunérés pour leur contribution à l’équilibre du réseau. En d’autres termes, la flexibilité qu’ils accordent à leur recharge est récompensée. Selon les cas, le gain peut aller jusqu’à l’équivalent d’une recharge complète par mois, et ça n’est que le début.

La prochaine étape ? C’est la recharge bidirectionnelle, qui va permettre à la voiture électrique de restituer au réseau une partie de l’électricité conservée dans sa batterie. Là où la recharge intelligente actuelle aide à absorber les pics de production, la réversibilité de la recharge contribuera à soulager le réseau lors des pics de consommation mais aussi à stocker l’électricité renouvelable produite localement pour favoriser l’autoconsommation. En faisant office de réserve d’énergie temporaire, la voiture électrique deviendra alors un véritable maillon du réseau électrique.

avantage n°4 : évoluer dans un écosystème propice à une mobilité et à une recharge intelligente

En tant que pionnier européen de la voiture électrique, Renault Groupe, via sa marque Mobilize, fédère les principaux acteurs du monde de l’énergie pour créer les conditions favorables à la démocratisation de ces technologies. Fournisseurs d’électricité, réseau de distribution ou de transport, collectivités, pouvoirs publics : il faut obtenir l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes pour répondre aux enjeux de la mobilité verte.

Plusieurs projets-pilotes témoignent de cet engagement fort, partout en Europe. Un exemple ? À Utrecht, aux Pays-Bas, un ensemble de panneaux solaires installés sur les toits des immeubles alimente une flotte de 150 ZOE mises à disposition des habitants.

Ces tests grandeur nature servent à mesurer les usages et affiner le fonctionnement des algorithmes qui vont puiser ou injecter de l’énergie dans le réseau en fonction des besoins. Des avancées technologiques qui profiteront demain au plus grand nombre.

 Copyrights: Renault Communication

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Zity by Mobilize, un service d’autopartage 100% électrique

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Zity by Mobilize, un service d’autopartage 100% électrique

Service d’autopartage électrique sans borne ni station, Zity by Mobilize est une solution de mobilité qui aide à fluidifier le trafic et encourage l’autopartage avec des véhicules plus respectueux de l’environnement. 

  • connectivité
  • mobilité partagée
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

Check 1 : répondre aux besoins des grandes villes

Lancé en 2017, Zity (renommé Zity by Mobilize en 2021) est un service d’autopartage présent dans 3 grandes villes d’Europe : Madrid et Milan. 

Pour les grandes villes, un tel service répond aux besoins de déplacements de leurs résidents avec une solution accessible, respectueuse de l’environnement et complémentaire aux offres de transport existantes. 

Pour utiliser le service Zity by Mobilize, il suffit de télécharger l’application gratuite et dédiée sur un smartphone afin de localiser, réserver, ouvrir, verrouiller et restituer une Dacia Spring, mais aussi payer sa course. Ultra-flexible, ce service est disponible sans abonnement. Cette simplicité d’usage entend encourager le passage de la propriété au partage à savoir : disposer d’un véhicule quand on en a vraiment besoin.   

https://www.mobilize.com/app/uploads/2022/10/50_zity_lifestyle__0098.jpg

Check 2 : répondre aux besoins des grandes villes

En matière de nouvelles mobilités dans les centres des grandes agglomérations, Madrid fait figure d’avant-gardiste. Avec quatre opérateurs en place dès 2017, l’offre madrilène d’autopartage est parmi les plus avancées en Europe. Un développement poussé par une politique de la ville et son plan « Madrid Central », adopté fin 2018, qui encouragent l’usage des transports publics ou plus doux, comme le vélo. En proposant un service d’autopartage 100 % électrique, Zity by Mobilize permet de circuler au cœur de Madrid et dans les zones à faibles émissions. 

zity by mobilize

Check 3 : l’autopartage électrique, une tendance en Europe

L’autopartage électrique constitue un moyen de décongestionner les centres-villes, tout en participant à l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain. 

Au sein de Renault Group, pionnier du véhicule électrique en Europe, Mobilize voit la mobilité comme un ensemble de services conçus autour du véhicule et participe au développement de services d’autopartage électrique.  

Près de 1 200 Dacia Spring sont disponibles en autopartage via Zity by Mobilize à Madrid et Milan. 

 

Copyrights : Renault Communication, iStock 

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  • connectivité
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  • véhicule électrique

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with smart charging, you pay 15% less for your top-ups at home*

Currently available in France, Belgium and the Netherlands, Mobilize Smart Charge controls electric vehicle charging intelligently. This app also helps to keep the electrical grid balanced. It promotes the use of renewable energies by compensating for their intermittency. Budget wise, Mobilize Smart Charge also supports off-peak hours, with financial rewards for smart green electricity use.

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instantly manage your vehicle fleet on the iCabbi digital platform!

Because it computes customer routes and driver availability in real time, iCabbi optimises fleet management for taxi and chauffeur-driven vehicle companies. A Mobilize partner since 2018, this Irish company uses the cloud to deliver an automated solution designed to meet the expectations of passengers, drivers and managers alike. A fleet performance analysis tool thanks to the data collected – iCabbi Insights – is also available.

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book your Zity car-sharing vehicle whenever you want!

Thanks to the Zity by Mobilize app available on Android and Apple store, you can rent a car whenever you want, at any time. Already operational in Paris, Madrid and Lyon, the car-sharing service continues to deploy, with, for instance, its recent arrival in Milan. Zity by Mobilize has already convinced more than 550,000 customers, the “Zityzens”, thanks to its ease of use and efficiency. An ideal service for city dwellers who need urban mobility!

Professionnals

equip your vehicles and manage your fleet with glide.io!

With more than 6,700 vehicles already equipped with the glide.io technology in 150 projects across the globe, Mobilize subsidiary glide.io is targeting businesses, mobility operators and car rental companies who want to expand the use of car sharing through digital tools. The principle? To optimise car pools, glide.io is developing a technology that is compatible with all vehicle types. This 100% digital platform is linked to on-board units that monitor each vehicle in real time.

 

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travel light across Europe with Mobilize Charge Pass

The Mobilize Charge Pass app delivers access to a network of over 260,000 charge points across 25 European countries. It lets users locate the nearest recharging station with an available charge point compatible with their vehicle, shows the tariffs and displays the route to get there. Once the car is plugged in, a charging session can be started with Mobilize Charge Pass. Only a single payment card required for all charge point operators – no subscription.

 

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for one hour’s vehicle rental in Ikea car parks

Can’t get your Ikea furniture into your car? Just download the Mobilize Share app to your smartphone and let it guide you. Mobilize rents a van, from 11 euros per hour, directly on Ikea car parks. The two brands are partnering to provide this service. With just a few clicks, a selfie and some information to provide (driving licence, etc.), users are done registering in 15 minutes max. Now you’re ready to choose from a wide range of vehicles.

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the number of vehicles already eligible for the battery certificate is constantly increasing!

Thanks to its technology based on driving and charging data provided by the electric vehicle’s Battery Management System (BMS), Mobilize launched the “battery certificate” in December 2021. This document attests to an electric vehicle battery’s remaining energy capacity. By February 2022, the battery certificate covered 175,000 cars and that figure is set to rise. Accessible from a smartphone and the internet, the certificate is aimed at users of vehicles from the Renault and Dacia electric E-TECH family (Megane, Zoe, Kangoo, Twingo and Spring). What’s the main benefit of this innovation? Increasing the residual value of used electric vehicles by reassuring the buyer about their battery capacity.

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