avec Mobilize et betteries, la fin du groupe électrogène polluant

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avec Mobilize et betteries, la fin du groupe électrogène polluant

La start-up betteries développe, avec l’aide de Mobilize, le betterGen, un générateur reposant entièrement sur la réutilisation de batteries de véhicules électriques. Cette innovation remplace le classique groupe électrogène à moteur thermique par une version 100 % électrique.

De quoi transformer le marché des différents dispositifs autonomes de production d’électricité. Mais aussi de quoi prolonger l’usage des batteries après leur vie automobile. Dans cet article, appréhendez les trois niveaux de cette révolution.

  • stockage énergétique
  • transition énergétique

★ ☆ ☆
Doubler la durée de vie des batteries

Les magasins de fripes ont la cote depuis longtemps dans les quartiers branchés de Londres, Paris ou Berlin. Ils permettent d’offrir une seconde vie à des vêtements qui prennent la poussière dans les placards. C’est la même logique qui a poussé la start-up betteries, en partenariat avec Mobilize, à réutiliser les batteries des voitures électriques toujours plus nombreuses sur la route, après leur vie automobile.

Depuis l’an 2000, la quantité de batteries lithium-ion fabriquées a été multipliée par 80 et, sur cette période, 66% d’entre elles ont été utilisées pour alimenter des voitures électriques. L’agence internationale de l’énergie estime que ce nombre sera multiplié par 17 à l’horizon 2030. Il est donc indispensable de recycler au mieux ces batteries, mais avant tout de prolonger leur durée d’utilisation, afin de réduire leur empreinte carbone.

Pour Mobilize, le recyclage de la batterie est la dernière étape d’un cycle qui pousse d’abord à maximiser sa durée de vie. La capacité de recharge de la batterie est optimum tout au long de la période de possession du véhicule. En cas de souci, la garantie Renault prévoit d’ailleurs sa réparation. Mais, même si elle ne peut pas être remise en état pour jouer son rôle crucial dans la propulsion du véhicule électrique, la batterie ne termine pas à la poubelle… ou plus exactement au recyclage !

Car elle a encore une capacité de recharge largement suffisante pour d’autres usages moins exigeants que l’automobile. Betteries, et Mobilize qui apporte l’expertise de ses projets au service de la start-up, multiplie les cas d’usages pour assurer une seconde vie à ces objets de haute technologie. Il serait dommage d’avoir à fabriquer de nouvelles batteries pour des usages alternatifs et de détruire en parallèle des batteries encore performantes… Les deux partenaires offrent de réutiliser les batteries issues de véhicules électriques, jusqu’à potentiellement doubler leur durée de vie.

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10 tonnes de CO2 en moins

Rainer Hönig, le PDG et fondateur de betteries, nous explique comment ses équipes ont conçu un véritable dispositif autonome de production d’électricité à partir de batteries de voitures électriques. “Tout commence quand nous récupérons les modules des batteries. Nous les assemblons pour former le betterPack, qui est le cœur de notre générateur. Nous l’avons pensé comme un système reposant sur des composants que l’on peut articuler”. L’élément de base développé par betteries est donc le betterPack, une sorte de cube composé de modules de batteries réutilisées. Chaque betterPack peut s’empiler sur un autre betterPack, et former notamment un betterGen, c’est-à-dire un véritable générateur mobile.

Imaginé pour remplacer un groupe électrogène diesel ou essence, chaque betterGen économise 10 tonnes de CO2 sur l’ensemble de son cycle de vie. “Notre groupe électrogène betterGen est complètement propre, zéro émission et silencieux. Il est modulable, donc vous pouvez ajuster sa capacité de stockage et sa puissance”, affirme Rainer Hönig. Sa faculté à s’adapter au juste nécessaire de chaque situation allège encore son impact sur l’environnement. Outre du 230V, il peut délivrer du 48V continu et être rechargé par un panneau solaire.

Le marché de seconde main est prometteur puisque les batteries de traction électrique y entrent dès qu’elles ont perdu à peine quelques centièmes de leurs capacités. Il reste donc énormément d’usages à inventer à partir de ces pièces. “J’ai fondé betteries en 2018 avec le désir de vraiment « upcycler » – c’est-à-dire réutiliser dans un nouveau contexte – les batteries de véhicules électriques, pour lutter contre le réchauffement climatique et contribuer à la protection des ressources naturelles”, s’enthousiasme le PDG de betteries.

★ ★ ★
Des usages infinis

Les groupes électrogènes sont utilisés dans les endroits que le réseau de distribution électrique ne couvre pas, ou pour pallier une éventuelle coupure d’alimentation de celui-ci. C’est pourquoi les possibilités du betterGen n’ont de limites que l’imagination de ses utilisateurs : dans le secteur de la construction, celui du spectacle, voire de toutes les activités d’extérieur ou itinérantes, mais aussi pour différents besoins dans les pays en voie de développement.

D’innombrables usages s’ouvrent avec ce générateur 100% électrique, qu’ils soient récréatifs ou essentiels. Le betterGen de betteries peut alimenter des objets comme une machine à café ou une tireuse à bière… dans toutes les circonstances ! De quoi révolutionner l’organisation des festivals nichés en pleine nature par exemple. Plutôt que d’utiliser des groupes électrogènes gros consommateurs d’essence, les organisateurs pourront s’équiper du betterGen pour réduire leur empreinte carbone. Les groupes électrogènes utilisés par les foodtrucks ou par les équipes sur les chantiers pourront aussi être remplacés. Quant aux pêcheurs qui partent souvent en mer sur des embarcations légères relâchant des hydrocarbures, ils en équiperont avantageusement leurs bateaux.

Un autre point fort du betterPack est sa technologie avancée. Il s’agit d’un objet connecté. Les données du betterPack sont stockées sur le cloud. “Donc vous pouvez surveiller à distance ce qu’il se passe dans le groupe électrogène. Vous pouvez aussi télécharger des logiciels et ajouter des services de paiement”, conclut le PDG de betteries.

“Notre expertise s’étend dans différentes directions. Nous connaissons les marchés de seconde main et où cela peut être utile, dans les économies développées ou dans les pays émergents en Afrique et en Asie. ”, se félicite Rainer Hönig. La start-up profitera de l’infrastructure de production de son partenaire Mobilize pour donner une autre dimension à ces débouchés, puisque le betterPack sera très bientôt assemblé directement à la Refactory de Renault Group, première usine européenne d’économie circulaire consacrée à la mobilité, à Flins (France).

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Mobilize checkpoint
CHECK POINT

une mobilité en faveur de la transition énergétique dans une petite, moyenne, grande ville… à chacune ses solutions !

Sur le secteur large et complexe de la mobilité, atteindre la neutralité carbone ne se fera pas sans une réflexion commune entre toutes les parties prenantes. C’est dans cet objectif qu’il faut imaginer des solutions pour tous. Mobilize accompagne ainsi les projets d’écologie urbaine : des solutions pour toutes les localités qu’elles soient petites, moyennes ou grandes.Zoom, à toutes ces échelles, sur les projets déjà réalisés et les ambitions pour le futur.

  • mobilité partagée
  • transition énergétique

Dans l’industrie automobile, Mobilize impulse une nouvelle direction. La mission n’est pas simple, car l’héritage du tout-voiture structure encore de manière très forte les modes de vie. Changer de modèle oblige à se jeter dans l’inconnu, pour les citoyens comme pour les constructeurs. “Mobilize accepte le postulat que dans le futur on sera moins dans une logique de possession de la voiture que dans celle de son usage. Imaginer cela, c’est se mettre dans une autre logique. C’est d’ailleurs un postulat qui était encore difficile à tenir récemment en interne au sein d’un constructeur automobile comme le nôtre. Mobilize pousse une réflexion qui va prendre du temps à s’imposer. Mais c’est le chemin pour demain”, raconte François Pérès, directeur du déploiement dans les territoires au sein de Mobilize. Pour ne pas se tromper, collectivités territoriales et opérateurs de mobilité doivent être à l’écoute des besoins sur le terrain et travailler ensemble pour apporter des solutions utiles, adaptées à chaque cas spécifique.

“Entre Milan, Paris, Vienne, il y a des points communs, mais aussi des caractéristiques très spécifiques. Si on prend Lyon et Nice, par exemple, on a une topographie qui n’a rien à voir avec Amsterdam ou Berlin. Cela va avoir plein d’incidences sur les conditions opérationnelles du service et sur les types d’usage. La sociologie ne va pas non plus être la même selon les villes, donc le profil de l’utilisateur change. Le free-floating est par exemple plus utilisé par des consommateurs disposant d’un certain pouvoir d’achat. Mais ce n’est pas un fait définitif. Les collectivités peuvent apporter une aide à certains publics pour favoriser une mobilité plus inclusive. Cela peut permettre d’inventer d’autres business models”, note François Pérès. Observer les besoins et pratiques des usagers pour mettre en place des solutions propres adaptées, c’est tout l’objectif de Mobilize.

Check 1 : les grandes villes en première ligne

À l’heure de la transition écologique, la politique d’aménagement des villes est devenue un enjeu crucial pour réinventer la mobilité dans des zones urbaines de plus en plus denses. Comment réduire la congestion, la pollution, les dépenses d’énergie, les stationnements encombrants ? 

Les grandes villes sont les zones prioritaires sur lesquelles travailler : les enjeux y sont multiples et leur configuration commence déjà à évoluer avec, par exemple, le développement des zones à faible émission. Côté Mobilize, le service d’autopartage en free-floating Zity by Mobilize, est disponible à Madrid, Lyon et Milan. 

Check 2 : expérimentation grandeur nature pour localités de taille moyenne

Les territoires moins denses ne sont cependant pas oubliés. Le service Mobilize Share, qui s’appuie sur le réseau de concessionnaires Renault, propose d’ores et déjà des véhicules en autopartage en boucle fermée dans plusieurs villes. Sur l’île de Porto Santo, une 20aine de ZOE sont à disposition des habitants pour tester un système de mobilité particulièrement vertueux et sur-mesure, installé en 2018. Il permet aux flottes de voitures électriques de renvoyer de l’énergie au réseau électrique de l’île.

Mobilize est né pour aller plus loin à partir de telles expérimentations, discuter avec les acteurs locaux de chaque territoire, leur exposer toutes les perspectives de succès, analyser avec eux comment mettre en place de nouvelles solutions durables sur-mesure partout où cela est possible. Un travail de longue haleine, mais nécessaire pour répondre aux enjeux environnementaux.

Check 3 : petites villes, grands enjeux

Le regard de Mobilize porte loin, avec pour cible de toucher tous les territoires. Sa première ambition est d’accélérer la transition écologique et d’atteindre les objectifs de Renault Group : réduction de l’empreinte carbone du groupe de 25% d’ici à 2022 par véhicule vendu (par rapport à 2010) et baisse de 50% des émissions à l’usage d’ici à 2050.

L’autre objectif de Mobilize pour le futur est d’inventer de nouveaux services de mobilité dans des zones où il n’existe encore pas de vraie alternative à la voiture thermique individuelle. Dans les petites et moyennes villes, la mobilité partagée est moins développée ; les besoins sont pourtant multiples tant le volant n’est pas à la portée de tous (personnes ne disposant pas du permis, personnes en situation de handicap ou malades, personnes ne souhaitant ou ne pouvant investir dans un véhicule…). Des complémentarités avec les services de transport collectif qui ne peuvent couvrir un territoire à 100 %, ou encore le déploiement de solutions de transport à la demande, sont envisageables.

Mobilize imagine par exemple installer des mini-flottes d’autopartage qui répondent parfaitement aux besoins de villes moyennes. Quelques véhicules, 10, 15, ça peut paraître peu mais c’est très important pour des petites villes, et Mobilize sait répondre à ce type de demande en s’appuyant sur son réseau de concessionnaires. On met dans la boucle nos relais locaux chaque fois que l’on discute avec des collectivités territoriales, nous explique François Pérès.

Changer le quotidien des usagers ne concerne pas que les urbains. « Des discussions doivent être initiées partout où cela est possible et permettre de mettre en place des solutions durables pour un territoire, mais aussi pour Mobilize, c’est-à-dire fondées sur des modèles économiques profitables. Ceux-ci doivent être expliqués aux décideurs publics afin que ces derniers puissent accompagner efficacement le déploiement des solutions identifiées par une régulation incitative (par exemple en termes de conditions de stationnement, de montant de redevances) et par une communication active et positive » conclut François Pérès.

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une mobilité écologique et accessible ? Trois minutes pour comprendre.

Mobilize Level up particulier
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une mobilité écologique et accessible ? trois minutes pour comprendre

Mobilize, la nouvelle marque de Renault Group, ambitionne de proposer des services de mobilité et d’énergie répondant aux besoins des usagers et contribuant à réduire la pollution dans les villes. Sans précédent dans le secteur, elle a pour mission de répondre aux attentes des usagers qui veulent bouger de manière décarbonée, sans posséder leur propre véhicule. Derrière cette ambition, trois approches innovantes combinées résumées ici en trois minutes. Top chrono !

  • design
  • mobilité partagée
  • transition énergétique

★ ☆ ☆
redéfinir la mobilité

Mobilize. C’est un nom qui fait sens. La nouvelle marque de Renault Group a été créée pour imaginer des mobilités mieux adaptées à notre société urbaine. Dans un futur proche, les moyens de transport seront décarbonés, accessibles facilement depuis un smartphone et flexibles. En ville, le citadin du 21e siècle prend un vélo en libre-service pour rejoindre le tram, qui le conduit ensuite à son bureau. Un autre, qui habite en zone périurbaine, fait 400 mètres à pied pour ensuite emprunter une voiture électrique en autopartage et rejoindre les locaux de son entreprise située en centre-ville où il est difficile de se garer, mais où des places de parkings lui sont réservées.

Dans cette optique, Mobilize conçoit des voitures électriques avec un design spécialement adapté aux différents services de mobilité et aux déplacements dans des zones urbaines à fortes contraintes. Les véhicules proposés « disruptent » l’industrie automobile. Depuis des décennies, les bolides sortaient des usines pour rouler aux énergies fossiles sur de longues distances.

À l’horizon 2030, la voiture n’est plus vue comme un objet de consommation, mais comme un maillon de la chaîne des solutions de mobilité. En 2021, un jeune urbain cherche les bons outils pour se déplacer, plutôt que de posséder une voiture. Avec son smartphone, il va checker en un clin d’œil quel est le moyen de transport le plus proche de chez lui et le plus rapide pour aller à l’aéroport ou dans un grand parc en périphérie de la ville.

Mobilize écoute les aspirations profondes de cette nouvelle génération pour offrir des services adaptés, dont une voiture minimaliste, connectée et la moins polluante possible devient une option parmi d’autres.

★ ★ ☆
le design d’une expérience globale

Mobilize est beaucoup plus qu’une nouvelle marque : c’est un laboratoire qui invente la façon dont on bougera en 2030, puis en 2050. Les équipes de cette structure innovante conçoivent en premier lieu des services, autour de l’identification de besoins, souvent multiformes. La technologie vient ensuite, pour rendre ces services opérationnels.

Une technologie qui peut s’incarner aussi bien dans des véhicules, électriques et connectés, que dans des logiciels qui jouent la carte de l’expérience personnalisée et multimodale. Ainsi, les usagers n’auront pas de mauvaises surprises, comme celle de tomber sur une voiture à la batterie vide en ouvrant la portière. Et surtout, Mobilize fabrique des voitures qui s’insèrent sur-mesure dans un écosystème de bornes d’autopartage et de mobilités transversales.

Nous offrirons une combinaison unique de hardware et software avec des véhicules dédiés et des services de pointe. Demain, en offrant un accès à une voiture à seulement une minute d’un lieu de vie, nous proposerons un service d’une qualité inégalée aux utilisateurs. Cette offre sera adaptée aux nouveaux besoins de mobilité, voiture en autopartage, covoiturage, dernier kilomètre”, explique Clotilde Delbos, le directeur général de Mobilize, dans la présentation des nouvelles stratégies de Renault.

Patrick Lecharpy, directeur Design de Mobilize, témoigne des enjeux qui ont structuré la réflexion de ses équipes. “Côté design, il ne s’agissait pas uniquement de concevoir un nouveau véhicule, mais de penser les enjeux et problématiques des déplacements en zone urbaine. Chez Mobilize, nous designons donc une expérience globale. Le design de service nécessite de bien comprendre les utilisateurs et leurs attentes, ainsi que le besoin des opérateurs et des villes. Ces dernières font face à des problématiques de stationnement, de congestion et de pollution. Quant aux utilisateurs, ils ne souhaitent plus forcément être propriétaires d’un véhicule, mais restent demandeurs de solution de mobilité, faciles d’accès et faciles à vivre”, dit Patrick Lecharpy.

Mobilize a testé tous les modes de transport urbain disponibles pendant plusieurs mois, et cela a conduit à chaque fois à la même conclusion. “Le premier point de contact avec un service ? C’est le smartphone. L’expérience utilisateur commence toujours par une appli”, poursuit Patrick Lecharpy. Un mantra que les designers Mobilize ont bien en tête.

★ ★ ★
les véhicules conçus pour les services

À partir de cette riche réflexion, Mobilize a créé un premier prototype. C’est un tout nouvel objet de mobilité imaginé pour coller aux enjeux des années 2020 et 2030. Ce véhicule a été dessiné et entièrement pensé pour l’autopartage. “Il est connecté, électrique, recyclé et recyclable. Un petit véhicule bien de son temps. L’objectif est de l’inscrire dans le durable et de proposer une expérience enjouée de la mobilité partagée. L’expérience dans la ville ira beaucoup plus loin que le simple déplacement d’un point A à un point B”, esquisse Patrick Lecharpy.

Dans des villes où la place de la voiture individuelle est réduite année après année, ce prototype a donc une vraie carte à jouer. “Le jour où les villes vont déclarer que les centres sont des zones à 30 km/h, notre voiture dédiée à l’autopartage sera idéale puisque l’on peut en loger trois sur une place de parking. Notre intérêt est de travailler avec les villes qui essaient d’éviter la congestion, de limiter la pollution, et de réduire l’empreinte au sol afin de récupérer de l’espace public pour les espaces verts”, complète Clotilde Delbos.

En effet, un seul véhicule en autopartage peut remplacer jusqu’à 10 véhicules privés, et donc libérer beaucoup de place. Le modèle a notamment été conçu avec des pare-chocs renforcés pour s’adapter à des usagers qui ont, de fait, moins l’habitude de conduire que des propriétaires directs de véhicules.

Mobilize veut aussi réinventer la livraison du dernier kilomètre. Un enjeu crucial dans les métropoles où, avec la révolution numérique accélérée par l’épidémie de Covid-19, les habitants sont de plus en plus nombreux à se faire livrer des produits commandés en ligne… avec le risque de voir des scooters et des camionnettes thermiques envahir les rues.

Expérimenté depuis 2019 par des professionnels de la logistique, un prototype spécialement dédié à la livraison du dernier kilomètre permet aux équipes de Mobilize d’analyser les différents retours, et d’adapter ou de transformer le concept en un futur utilitaire de série. Affaire à suivre.

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le mix énergétique sur les territoires : le comprendre en 3 niveaux

Le constat est clair désormais : il nous faut réduire la dépendance de notre civilisation aux énergies fossiles. Au niveau mondial, 80% du “mix énergétique global” – soit la répartition des différentes sources d’énergies primaires consommées dans une zone géographique donnée – en est issu. Résultat ? Pollution atmosphérique, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, etc. Rien de bien réjouissant. Mais il y a une bonne nouvelle : des solutions concrètes commencent à voir le jour, notamment du côté de la mobilité. Enquête en 3 niveaux sur ces solutions.

  • mobilité partagée
  • stockage énergétique
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

★ ☆ ☆
la transition énergétique : un enjeu d’abord technologique

Les énergies renouvelables se développent : en Europe, elles sont passées de 34,6% à 38% du mix électrique en un an (entre 2019 et 2020), dépassant pour la première fois les énergies fossiles (seulement 37% du mix). Une progression lente mais certaine, que le domaine du transport n’a pas toujours aidé à accélérer. Encore aujourd’hui, il est un des secteurs les plus dépendants aux énergies fossiles avec plus de la moitié de la consommation mondiale de pétrole à son actif.

Si cette transition énergétique est si difficile à mener du côté du transport, c’est d’abord parce qu’elle demande de changer de paradigme. Au niveau technologique tout d’abord. Par exemple, après des décennies passées à améliorer les moteurs thermiques, il a fallu imaginer toutes sortes de moteurs possibles : électriques bien sûr, dont Renault Group a été pionnier pour ce qui est de l’automobile, mais aussi à l’hydrogène, au biocarburant, au biokérosène pour les avions, etc.

Pour participer pleinement à relever ces défis, Renault Group a créé une nouvelle marque, Mobilize.
Elle a pour objectif de réinventer la mobilité de demain et de contribuer à la réalisation des engagements du Groupe quant à la neutralité carbone en 2040. Dès 2023, Mobilize mettra ainsi en circulation un véhicule 100% électrique dédié à la mobilité partagée. La marque proposera également d’autres véhicules, conçus pour des usages spécifiques, comme la livraison ou le transport de biens.

★ ★ ☆
changer les pratiques : la mobilité au cœur de la transition écologique

Mais la transition énergétique se jouera, au-delà du niveau technologique, au niveau des pratiques : le mythe de la voiture individuelle que l’on possède, associée à l’indépendance et l’autonomie de chacun, et nourri par l’imaginaire collectif, s’effrite. Un grand nombre de jeunes urbains se désintéressent de la possession de voitures individuelles au profit de services de transport « à la demande ». Par exemple, l’autopartage a fait des progrès considérables et il est devenu naturel d’utiliser des solutions de mobilité disponibles en libre-service.

C’est pourquoi le véhicule de Mobilize conçu pour l’autopartage ne sera pas à vendre. Ses utilisateurs ne paieront que ce qu’ils utilisent, sur la base du temps ou du kilométrage. Et des algorithmes permettront de repositionner intelligemment les véhicules dans la ville après leur entretien. La garantie pour l’utilisateur de trouver un véhicule facilement.

L’objectif de Mobilize est de développer des services pour réinventer la mobilité, pas de produire des véhicules électriques pour les vendre. Premier objectif de Mobilize donc : accélérer l’avènement d’une mobilité durable et inclusive. La marque veut repenser la mobilité : avec un minimum d’émissions et un minimum de ressources. Les véhicules Mobilize sont pensés et conçus non comme des objets, mais comme des services. La mobilité de demain selon Mobilize doit être intelligente, plus verte, mieux partagée et plus accessible, pour tous et partout.

★ ★ ★
Vers la ville durable

Au-delà des innovations technologiques et des pratiques, la ville elle-même est en train de changer. Elle se modifie pour donner plus de place à la végétation et un certain nombre de métropoles ont déjà mis en place des ZFE (Zones à Faibles Émissions, fermées aux voitures les plus polluantes). Demain, la ville durable devrait être parcourue exclusivement par des modes de transport doux, propres et partagés.

À cet égard, les véhicules électriques de Mobilize seront également des acteurs à part entière de la transition énergétique des territoires. Les espaces et leurs connexions doivent être pensés de manière durable. Ainsi les flottes utilisant des modèles Renault Group disposant de la technologie Vehicle-to-Grid (V2G) pourront être connectées à l’environnement et au réseau électrique. Les batteries des véhicules électriques pourront donc être utilisées pour stocker l’électricité et la fournir au réseau en cas de besoin, alors même qu’elles sont encore installées dans les voitures (comme une sorte de système de stockage d’énergie « mobile »). Mobilize se positionne comme un contributeur à la transition écologique : ne charger les voitures que quand l’électricité est la plus disponible favorise l’utilisation d’énergies renouvelables, au lieu d’énergies fossiles carbonées.

Les batteries auront également vocation à bénéficier d’une deuxième vie après leur usage automobile. Les batteries lithium-on peuvent en effet être réintégrées, après avoir servi dans la voiture dans des systèmes de stockage « stationnaire », où elles pourront emmagasiner l’énergie verte dès qu’elle sera produite. Le Groupe et ses partenaires ont déjà installé des systèmes de ce type à Porto Santo (au Portugal), en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Ce mécanisme répond notamment à la problématique de l’intermittence des énergies renouvelables, qui engendre une production d’énergie discontinue. Si on ne peut pas influer sur les éléments naturels, comme le soleil ou le vent, pour lisser la production, on peut en revanche stocker cette énergie – entre la production et la consommation – pour créer une réserve dans laquelle puiser dès que le besoin est supérieur à l’offre.

Si différentes pistes sont étudiées (hydrogène, stockage thermique…), à l’heure actuelle les batteries des véhicules électriques paraissent être la solution la plus intéressante. Mobilize reste ouvert à l’innovation et la recherche pour une mobilité de demain plus durable, et entend bien faire bouger les lignes, rapidement.

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objectif entreprise verte : comment faire évoluer vos services de mobilité avec Mobilize ?

Mobilize Young woman charging an electric vehicle
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objectif entreprise verte : comment faire évoluer vos services de mobilité avec Mobilize ?

Véhicules utilitaires à louer, autopartage en entreprise… Mobilize a des solutions.

  • connectivité
  • mobilité partagée
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

Mobilize propose des offres aux entreprises afin d’aider les acteurs privés à développer des services de mobilité durable pour leurs clients et/ou collaborateurs.

Quel est le rôle de Mobilize auprès des entreprises ?

Beaucoup d’entreprises doivent chaque jour organiser les déplacements de leurs employés, clients, usagers, jusqu’au transport de produits… Le rôle de Mobilize est de leur faire savoir que de nouvelles solutions de mobilité partagée peuvent modifier leur rapport au transport, faciliter leur logistique, optimiser leurs coûts et les amener au statut d’entreprise verte. Cela peut se traduire par une flotte de véhicules en autopartage à disposition de leur clientèle. Comme Mobilize le fait avec Ikea via une solution de mobilité clé en main et digitalisée, opérée par le réseau de concessionnaires de Renault Group, et accessible devant les magasins pour permettre aux clients de transporter leurs achats.

Mobilize entend aussi aider les entreprises à mutualiser une partie de leurs véhicules pour apporter une solution de mobilité à l’ensemble de leurs collaborateurs. C’est ainsi l’occasion d’optimiser le coût total de mobilité (CTM) et de réduire le recours aux indemnités kilométriques et taxis / VTC.

Enfin, Mobilize travaille avec les gestionnaires de parcs automobiles pour leur proposer des outils de supervision afin de mieux maîtriser les coûts liés au carburant, la sinistralité ou tout simplement pour les aider à « verdir » leur flotte en remplaçant le « thermique » par des véhicules électriques ou électrifiés. Il y a vraiment une logique de simplification, d’optimisation, et évidemment de conscience écologique, qui grandit chez les citoyens dans leur vie personnelle, mais aussi professionnelle.

Mobilize peut encourager l’autopartage en entreprise ?

Mobilize propose deux systèmes d’autopartage.

D’abord, il y a le free-floating. Le principe : vous empruntez un véhicule localisé depuis une application smartphone, puis le reposer sur n’importe quelle place de stationnement en voirie dans la zone géographique couverte par le service. Il a déjà été mis en place à Madrid, Lyon et Milan avec des flottes de Dacia Spring en autopartage, au sein du service Zity by Mobilize. Le free-floating est un mode de déplacement idéal pour des trajets de courte durée.

Mobilize propose également, avec le service Mobilize Share, une solution d’autopartage en boucle fermée. Le client restitue le véhicule là où il l’a emprunté au départ, à savoir sur une station dédiée en voirie ou en concession. Cette solution répond à des besoins de déplacements plus longs, d’une heure à plusieurs jours. Avec ce système, l’utilisateur réserve son véhicule et a donc l’assurance de l’avoir au moment souhaité et de pouvoir le rendre sur une place de stationnement « libre ».C’est ce modèle d’autopartage que Mobilize propose aux aménageurs pour dessiner les solutions de mobilités partagées dans les futurs écoquartiers ou les lieux de coliving.

Ces deux solutions d’autopartage sont complémentaires.

Comment Mobilize accompagne les entreprises désireuses d’optimiser leurs flottes de véhicules ?

Chaque entreprise a ses propres spécificités et contraintes. Aussi, Mobilize privilégie une approche de co-construction avec ses clients. L’objectif n’est pas de proposer une offre unique pour tous, mais d’adapter le service en fonction des besoins. Trouver des solutions fait aussi partie de la valeur ajoutée de Mobilize. Mise en place de flottes de véhicules en autopartage, de solutions de charge des véhicules, de stockage d’énergie … Les optimisations possibles sont nombreuses.

Que propose Mobilize aux entreprises et/ou enseignes souhaitant offrir des solutions de mobilités à leurs clients ?

Mobilize est partenaire d’Ikea depuis plusieurs années, avec la mise à disposition, pour les clients, de véhicules utilitaires sur les parkings des magasins. Il s’agit de permettre aux clients de l’enseigne de louer un véhicule directement en sortie de caisse, afin de transporter leurs meubles, du magasin à chez eux, quand leur véhicule personnel n’est pas adapté.

Mobilize prend en charge, à travers le réseau de concessionnaires Renault, la gestion intégrale de la location. Mobilize collabore également avec d’autres enseignes telles que Leroy Merlin, Bricorama…

En bref : comment Mobilize accompagne les entreprises

  • Mise en place de flottes de véhicules en autopartage pour les collaborateurs ou les clients, comme ici avec Ikea
  • Accompagnement de l’autopartage dans les flottes d’entreprises, pour optimiser le coût de la mobilité et faciliter les usages, ainsi que le passage vers l’électrique
  • Conversion des flottes vers l’électrique
  • Mutualisation des parcs automobiles entre différentes entreprises et organisations
  • Digitalisation des services de mobilité

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Les batteries, le maillon écologique faible des véhicules électriques ? Pas si vite. Les solutions existent pour étendre leur durée de vie mais aussi contribuer à la transition énergétique. Mieux, les batteries pourraient être, en fait, l’un des éléments clés de l’écologie urbaine des prochaines décennies. Le sujet est complexe et passionnant. Explications dans ce tuto tous publics.

  • stockage énergétique
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

★ ☆ ☆
Niveau débutant

Aujourd’hui, une batterie lithium-ion a la même durée de vie que le véhicule dans lequel elle est installée. Le conducteur ne se soucie pas de sa capacité de recharge. Mais que se passe-t-il après ?

La première option est de recycler les batteries en fin de vie. Une solution qui paraît évidente ! Et Renault Group a établi pour cela un partenariat avec Solvay et Veolia .

Mais avant le recyclage, on peut offrir une « seconde vie » à ces batteries, en les utilisant pour autre chose que pour propulser une voiture. Après tout, même après sa « vie automobile », on estime que la batterie conservera de l’ordre de 70% de sa capacité, soit plusieurs dizaines de kWh, et pourra donc servir encore pour de multiples usages.

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Niveau intermédiaire

Compte tenu des volumes de voitures électriques attendus sur le marché dans les prochaines années, l’enjeu de prolonger leur durée de vie est majeur. Sur l’année 2020, en Europe, les ventes de voitures électriques ont augmenté de près de 60 % par rapport à 2019, selon un rapport de l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). Au fur et à mesure de la démocratisation des voitures propres et des flottes de véhicules électriques en autopartage, le nombre de batteries en fin de cycle se comptera donc vite en centaines de milliers.

Les équipes de Mobilize ont déjà une solide expérience dans la gestion de l’ensemble du cycle de vie des batteries. Elles travaillent avec des partenaires pour concevoir des applications qui offrent des solutions énergétiques pour différents besoins, tout en prolongeant ‘’la durée de vie des batteries’’.

Une première solution est le reconditionnement sous d’autres formes, avec des puissances et tensions différentes. Ainsi, des batteries anciennement dévolues aux véhicules électriques peuvent servir de source d’énergie auxiliaire. Par exemple, un food truck à l’arrêt nécessite toujours de l’électricité pour ses frigos et sa cuisine.

Pourquoi ne pas utiliser une batterie séparée du reste du véhicule ? Même au domicile, une batterie d’appoint peut s’avérer utile pour bénéficier d’une réserve d’énergie bon marché, utilisable durant les heures de pointe ou dans un endroit sans prise électrique. Bien avant d’être recyclées, des batteries qui ne sont plus utilisables pour propulser une voiture avec suffisamment d’autonomie demeurent donc utiles dans de nombreux domaines.

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Niveau expert

Selon McKinsey*, au cours des prochaines décennies, « la forte adoption des véhicules électriques se traduira par la disponibilité de térawattheures de batteries qui ne répondent plus aux spécifications requises pour une utilisation dans un véhicule ». Loin de représenter une contrainte, la fin de vie automobile de toutes ces batteries est une grande opportunité. Le cabinet estime ainsi que « d’ici 2030 les batteries usagées provenant des véhicules électriques offriront une capacité de plus de 200 GWh au réseau électrique ».

Une des solutions pour saisir cette opportunité à l’échelle industrielle est le stockage stationnaire : réutiliser les batteries des voitures électriques en les regroupant dans des systèmes structurés sur des sites dédiés pour offrir un stockage d’énergie massif.
L’installation est raccordée au réseau national électricité et sert à réguler en temps réel l’écart entre la production et la consommation d’énergie dans le réseau électrique. Ainsi après de bons et loyaux services pendant environ une dizaine d’années dans un véhicule, la batterie va donc poursuivre sa vie, pour une durée comparable mais en un endroit fixe, souvent au sein d’un container spécialement équipé et adapté pour cela.

Avec le projet Advanced Battery Storage (ABS), lancé dès 2018, Renault Group a été l’un des tout premiers constructeurs automobiles à saisir l’intérêt de cette solution d’avenir.

Après des expérimentations à petite échelle à Porto Santo, au Portugal, Renault Group a installé des batteries de seconde vie et de première vie (pour utilisation en après-vente) offrant une capacité de 4,9 MWh, dans l’enceinte de l’usine Renault Group George Besse de Douai. Plus tard, en 2020, un deuxième lieu de stockage stationnaire était créé en Allemagne, à Elverlingsen, accueillant 72 batteries de Renault ZOE pour une capacité de 2,9 MWh. Déployé en France et Allemagne, Advanced Battery Storage est le plus grand dispositif de stockage stationnaire fondé sur les batteries des véhicules électriques. À terme, le projet – qui fait aujourd’hui partie de l’écosystème Mobilize – vise à atteindre une capacité totale de 70 MWh.

Autre exemple, Smart Hubs, au Royaume-Uni, est un projet de grande ampleur qui démontre l’intérêt du principe, et pour lequel Renault Group fournit 1 000 batteries de deuxième vie. Dans cette installation, chaque container abrite 24 batteries de Renault Kangoo Z.E. et peut servir, en fonction de la demande et de l’emplacement, à alimenter des sites industriels et commerciaux, des logements sociaux ou même… des bornes de recharge de véhicules électriques. Dans ce cas, le container peut être couplé à des panneaux solaires — et la boucle est bouclée : d’anciennes batteries de voitures servent à en recharger de nouvelles, grâce à un cycle énergétique durable et économique.

Tout cela démontre la pertinence du modèle : la voiture électrique ne se contente pas de réduire la pollution atmosphérique mais elle permet aussi, indirectement, de fournir des moyens pour stocker l’énergie renouvelable à petite et grande échelle, participant ainsi à la transition écologique. C’est d’ailleurs bien cette évolution qu’entérine la création de Mobilize par Renault Group. Pour un constructeur automobile, il ne s’agit plus seulement de concevoir et fabriquer des véhicules, mais bien de participer à l’optimisation de l’écosystème énergétique dans son ensemble. Dans ce cadre, que ce soit en situation de mobilité ou en utilisation stationnaire, les batteries des véhicules électriques joueront un rôle central dans les décennies qui viennent.

*Second-life EV batteries: The newest value pool in energy storage

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