Pour autant, un certain nombre de signaux laissent imaginer une perspective plus optimiste. Du primat de l’usage aux nouveaux modes de partage, en passant par l’optimisation de l’électrique, l’automobile pourrait se réinventer moins onéreuse.
Les usages de l’automobile évoluent. Moins systématiques, plus partagés et intégrés dans des écosystèmes multimodaux, ils correspondent de moins en moins aux offres encore monolithiques des assureurs. Dans ce contexte, l’assurance au kilomètre – indexée sur l’usage – constitue une petite révolution. On parle alors de pay as you drive (PAYD), pour désigner une assurance dimensionnée en fonction de l’utilisation réelle des véhicules, ou de pay how you drive (PHYD) pour décrire une assurance capable de s’adapter au style de conduite pour récompenser les chauffeurs prudents.
A travers son association avec Accenture, Mobilize Insurance s’inscrit dans cette logique et propose des solutions adaptées à la complexité des mobilités contemporaines.
Aujourd’hui, l’électrification reste à double tranchant pour le porte-monnaie des automobilistes. L’achat des véhicules électriques est sensiblement plus coûteux (plus de 20%3 aux Etats-Unis), alors que la recharge électrique est plus économe qu’un plein d’essence, notamment grâce à la recharge à domicile ou au bureau.. France Stratégie4 estime que les économies d’usage s’élèvent à 1200€ par an pour une voiture électrique, ce qui permet de rentabiliser un véhicule en 6 ans en comptant les aides actuellement en vigueur en France.
Dans le même temps, les constructeurs déploient des trésors d’innovation afin de réduire le coût de production des véhicules électriques. C’est un des principaux objectifs de Renault Group au sein de sa filiale Ampere. Grâce à une intégration optimisée de l’architecture logicielle, à une réduction de la diversité des pièces, ou à une production de chaque voiture en moins de 10 heures, le groupe compte réduire de 40% le coût par véhicule !
Selon McKinsey, l’autopartage pourrait représenter un marché compris entre 4 et 5 milliards d’euros d’ici 2030 en Europe. D’après les chiffres de l’ADEME5, la France compte aujourd’hui 12 000 véhicules actifs en autopartage et 300 000 utilisateurs réguliers. A cela s’ajoute la pratique du covoiturage qui représente 4% des déplacements quotidiens. Cette tendance est bénéfique à bien des égards : elle permet un usage plus intense de véhicules trop souvent dormants, elle limite l’emprise foncière de l’automobile à l’heure des objectifs de “Zéro artificialisation nette6“, et elle permet de réduire fortement les émissions du secteur, tout en limitant les coûts de déplacement individuels ! Elle s’incarne aujourd’hui à travers des services comme Zity by Mobilize ou Mobilize Share, qui simplifient l’autopartage (entre particuliers ou en entreprise) ou la location rapide de véhicules…
Face au débat sur la taille des véhicules, une tendance aux micro-voitures pourrait bien voir le jour pour certains besoins. Souvent cantonnées au rôle de curiosités (quel meilleur exemple que le célèbre “oeuf” de Paul Arzen ?) les micro-voitures pourraient bientôt se démocratiser dans nos paysages urbains. Électriques, légères et écologiques, pensées pour la ville ses usages et ses congestions, ces toutes petites automobiles présentent également l’avantage d’être abordables.
Une enquête7 réalisée par McKinsey montre ainsi qu’une majorité des personnes sensibles à la question de la “minimobilité” présentent des revenus moyens ou faibles. Dans ce contexte, les micro-véhicules Mobilize Duo & Bento – respectivement dédiés aux passagers et au transport de petites marchandises – devraient faire parler d’eux. Prévus pour 2024, ils occupent un tiers de place de parking, accèdent aux ZFE8, sont conçus avec 50% de matériaux recyclés et sont accessibles par abonnement !
Enfin, les automobiles électriques pourraient être amenées à dépasser leur simple rôle de véhicule. Avec le développement des technologies de vehicle to grid (V2G), elles joueront bientôt un rôle de batteries complémentaires pour le réseau. Derrière l’acronyme V2G se dessine en effet une technologie prometteuse. Grâce à la charge bidirectionnelle, les véhicules se rechargeront dès que l’électricité est peu chère et la demande faible. A l’inverse, lors des pics d’usage, les automobiles pourront injecter de l’énergie inutilisée par leur véhicule dans le réseau, dans une logique d’équilibrage. Une manière de bénéficier de revenus complémentaires en vendant cette électricité aux opérateurs de réseaux.
En attendant le lancement du V2G sur les futures Renault E-Tech, l’application Mobilize Smart Charge propose déjà de prendre la main sur la recharge du véhicule, pour la démarrer quand l’électricité est la moins chère, et l’arrêter dès que ça n’est plus le cas !