Les énergies renouvelables se développent : en Europe, elles sont passées de 34,6% à 38% du mix électrique en un an (entre 2019 et 2020), dépassant pour la première fois les énergies fossiles (seulement 37% du mix). Une progression lente mais certaine, que le domaine du transport n’a pas toujours aidé à accélérer. Encore aujourd’hui, il est un des secteurs les plus dépendants aux énergies fossiles avec plus de la moitié de la consommation mondiale de pétrole à son actif.
Si cette transition énergétique est si difficile à mener du côté du transport, c’est d’abord parce qu’elle demande de changer de paradigme. Au niveau technologique tout d’abord. Par exemple, après des décennies passées à améliorer les moteurs thermiques, il a fallu imaginer toutes sortes de moteurs possibles : électriques bien sûr, dont Renault Group a été pionnier pour ce qui est de l’automobile, mais aussi à l’hydrogène, au biocarburant, au biokérosène pour les avions, etc.
Pour participer pleinement à relever ces défis, Renault Group a créé une nouvelle marque, Mobilize.
Elle a pour objectif de réinventer la mobilité de demain et de contribuer à la réalisation des engagements du Groupe quant à la neutralité carbone en 2040. Dès 2023, Mobilize mettra ainsi en circulation un véhicule 100% électrique dédié à la mobilité partagée. La marque proposera également d’autres véhicules, conçus pour des usages spécifiques, comme la livraison ou le transport de biens.
Mais la transition énergétique se jouera, au-delà du niveau technologique, au niveau des pratiques : le mythe de la voiture individuelle que l’on possède, associée à l’indépendance et l’autonomie de chacun, et nourri par l’imaginaire collectif, s’effrite. Un grand nombre de jeunes urbains se désintéressent de la possession de voitures individuelles au profit de services de transport « à la demande ». Par exemple, l’autopartage a fait des progrès considérables et il est devenu naturel d’utiliser des solutions de mobilité disponibles en libre-service.
C’est pourquoi le véhicule de Mobilize conçu pour l’autopartage ne sera pas à vendre. Ses utilisateurs ne paieront que ce qu’ils utilisent, sur la base du temps ou du kilométrage. Et des algorithmes permettront de repositionner intelligemment les véhicules dans la ville après leur entretien. La garantie pour l’utilisateur de trouver un véhicule facilement.
L’objectif de Mobilize est de développer des services pour réinventer la mobilité, pas de produire des véhicules électriques pour les vendre. Premier objectif de Mobilize donc : accélérer l’avènement d’une mobilité durable et inclusive. La marque veut repenser la mobilité : avec un minimum d’émissions et un minimum de ressources. Les véhicules Mobilize sont pensés et conçus non comme des objets, mais comme des services. La mobilité de demain selon Mobilize doit être intelligente, plus verte, mieux partagée et plus accessible, pour tous et partout.
Au-delà des innovations technologiques et des pratiques, la ville elle-même est en train de changer. Elle se modifie pour donner plus de place à la végétation et un certain nombre de métropoles ont déjà mis en place des ZFE (Zones à Faibles Émissions, fermées aux voitures les plus polluantes). Demain, la ville durable devrait être parcourue exclusivement par des modes de transport doux, propres et partagés.
À cet égard, les véhicules électriques de Mobilize seront également des acteurs à part entière de la transition énergétique des territoires. Les espaces et leurs connexions doivent être pensés de manière durable. Ainsi les flottes utilisant des modèles Renault Group disposant de la technologie Vehicle-to-Grid (V2G) pourront être connectées à l’environnement et au réseau électrique. Les batteries des véhicules électriques pourront donc être utilisées pour stocker l’électricité et la fournir au réseau en cas de besoin, alors même qu’elles sont encore installées dans les voitures (comme une sorte de système de stockage d’énergie « mobile »). Mobilize se positionne comme un contributeur à la transition écologique : ne charger les voitures que quand l’électricité est la plus disponible favorise l’utilisation d’énergies renouvelables, au lieu d’énergies fossiles carbonées.
Les batteries auront également vocation à bénéficier d’une deuxième vie après leur usage automobile. Les batteries lithium-on peuvent en effet être réintégrées, après avoir servi dans la voiture dans des systèmes de stockage « stationnaire », où elles pourront emmagasiner l’énergie verte dès qu’elle sera produite. Le Groupe et ses partenaires ont déjà installé des systèmes de ce type à Porto Santo (au Portugal), en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Ce mécanisme répond notamment à la problématique de l’intermittence des énergies renouvelables, qui engendre une production d’énergie discontinue. Si on ne peut pas influer sur les éléments naturels, comme le soleil ou le vent, pour lisser la production, on peut en revanche stocker cette énergie – entre la production et la consommation – pour créer une réserve dans laquelle puiser dès que le besoin est supérieur à l’offre.
Si différentes pistes sont étudiées (hydrogène, stockage thermique…), à l’heure actuelle les batteries des véhicules électriques paraissent être la solution la plus intéressante. Mobilize reste ouvert à l’innovation et la recherche pour une mobilité de demain plus durable, et entend bien faire bouger les lignes, rapidement.